Je pourrais simplement dire: parce que c’était lui, parce que c’était eux. Et m’arrêter, tout simplement là, comme à la gare de Bécon-les-Bruyères.
Parce que c’est Emmanuel Bove, qui plante le rien comme personne, l’insignifiance , le quotidien et l’attente, y décrit une banlieue modeste: Bécon-Les-Bruyères. Initialement paru en revue, pour une collection commandant aux plus grands écrivains de livrer leurs plus beaux « Portraits de la France », à la lecture de celui de Bove, on cria au scandale, au mauvais goût et à la provocation. Et pourtant: « Bécon-les-Bruyères est pour moi le plus grand de tous les textes de Bove. Un texte qu’on doit absolument lire. Il décrit une banlieue mythique et, en même temps, son écriture est absolument modeste. C’est la banlieue absolue. » (Peter Handke, Interview dans Les Nouvelles littéraires, octobre 1983.).
Parce que ce sont les éditions Cent Pages, dont je ne cesserai de faire l’éloge tant le choix des textes et des auteurs est fort et dessine une route éditoriale nette, toute marquée de retours, voix de garage et stationnement illicites, et tant le souci de la fabrication semble inextricable du sens même de l’ouvrage.
Dans la bibliothèque idéale de Gaëlle: « Bécon-Les-Bruyères » de Emmanuel Bove aux éditions Cent Pages, 11 €